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mardi 11 novembre 2014

L’eau, passeuse de conscience





L’apparition de la conscience au cœur du vivant reste un mystère à élucider. Pour le Pr Marc Henry, l’eau, composante majeure de nos physiologies, pourrait détenir des clés surprenantes.
« L’eau participe forcément à l’apparition de notre conscience », révèle Marc Henry, professeur de chimie à l’université de Strasbourg et chercheur associé au CNRS. La vie est née dans l’eau et celle-ci est bien plus qu’un simple liquide corporel. Composante majoritaire et intime de notre être, elle fait non seulement 70 % de notre poids – soit les 3/4 de notre corps - mais « elle compte pour 99 % du nombre de molécules qui composent nos cellules », souligne ce spécialiste de l’eau. Plus petites en taille, écrasantes en nombre, les molécules d’eau sont notre matière première fondamentale.

Pourtant, nos modèles de compréhension du vivant sont souvent envisagés de manière anhydre. Nous représentons par exemple l’ADN sans les millions de molécules d’eau qui la structurent - et sans lesquelles son fonctionnement est altéré. « Il faut non seulement remettre l’eau au cœur du vivant mais au centre du débat sur la conscience. Si nous sommes faits essentiellement d’eau, celle-ci joue forcément un rôle dans l’émergence de nos capacités psychiques », appuie Marc Henry.

H2O fait des vagues


Fuyant la solitude, H2O cherche constamment à tisser des liens. Zoomer sur une goutte d’eau est comme regarder une ruche au moment de son activité la plus intense. Ca grouille de connections qui se font, se défont, se refont toutes les 10-12 secondes. C’est d’une rapidité extrême. Et c’est là que l’énigme affleure. Au cœur de cette plasticité relationnelle incroyable, apparaissent des phénomènes de synchronisation déconcertants. Tels les poissons d’un banc agissant à l’unisson, les oiseaux d’une volée homogène, ou les supporters de foot performant une Olà sur les gradins, nos molécules d’eau vont parfois opérer de manière coordonnée. En un instant, elles se mettent toutes à s’orienter dans la même direction et à avoir le même comportement. « En physique quantique des champs, cela s’appelle une cohérence de phase : un nombre de molécules d’eau, impossible a compter car fluctuant, se comporte comme un groupe cohérent pendant un certain temps », détaille le Pr Henry. Nos molécules d’eau semblent surfer sur des vagues invisibles.

Bascule. Invitation à ne plus focaliser sur les corpuscules en eux-mêmes, mais sur le vide dont ils semblent recevoir des informations. Comment du « vide » peut-il être à l’origine de quelque chose ? « Nous constatons que le vide est capable de propager une onde électromagnétique. Ce qui veut dire que le vide a une impédance : une résistance électrique. La raison pour laquelle le vide peut avoir une impédance reste un grand mystère. Mais cela implique qu’il n’est pas vide. En mécanique quantique, nous apprenons que le vide est plein de particules et d'antiparticules. Nous sommes donc loin de ce qu’on appelle le néant », explique le chercheur. Avec sa capacité à extraire des photons du vide et à les faire circuler dans son réseau flexible de liaisons hydrogènes, l’eau serait un réceptacle de choix d’informations provenant de cet invisible. 99% de nos molécules sont-elles constamment branchées sur le vide quantique ? Allô le point zéro ?
 
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