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mercredi 20 juillet 2016

Prises de conscience



Les temps actuels, par leur intensité, nous obligent à réaliser de profondes prises de conscience.

La principale doit nous conduire à mesurer notre responsabilité dans le déroulement et le contenu du spectacle du monde.

Les temps ne sont plus à commenter avec effroi, stupeur, colère, indignation, résignation ou sentiment d'impuissance ce qui se joue devant nous, comme si cela était séparé ou indépendant de nous, comme complètement coupé de nos scénarios intérieurs.

Car, que nous l'assumions ou non, ce qui se joue devant nos yeux est le fruit de nos entrailles.

Ce qui se joue devant nos yeux est l'expression manifeste de ce que nous portons et produisons individuellement et collectivement.

Ce qui se joue devant nos yeux est la densification terrifiante de toutes les paroles et pensées que nous émettons, si souvent empreintes de dualité, de condamnation, de jugement, de rejet, de peur.

Si nous nous croyons étrangers à l'expression du monde, et particulièrement dans ce que nous lui trouvons de plus vil, de plus obscur, de plus violent, de plus cruel, alors nous perpétuons encore et encore l'idée que le problème vient de l'autre et, par conséquent, que la solution arrivera de l'extérieur.

Si nous nous croyons étrangers à l'expression du monde, nous nous privons, de fait, de notre capacité à le faire évoluer par notre implication vibratoire collective.


Quel être sur Terre a-t-il retrouvé un jour l'apaisement, lors d'un puissant accès de colère, d'angoisse ou de haine du fait qu'on lui hurle dessus, qu'on le frappe ou qu'on le condamne sans merci ? Aucun.

Pourquoi continuons-nous alors à croire que cela sera possible si c'est notre voix qui crie, notre main qui maltraite ou notre conviction qui sanctionne ?

Il n'est plus temps de crier à la conspiration, au complot, plus temps de dénoncer telle prétendue manipulation, de blâmer telle dérive, de regretter tel laxisme, de chercher des explications rationnelles fondées sur l'Histoire, l'équilibre des forces ou de vagues concepts sociologiques. 
Il n'est plus temps de se perdre en prévisions chaotiques ni, non plus, en une sorte d'espérance infantile en l'installation progressive, comme par enchantement, d'heures plus douces.


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