Porté à votre conscience par Arcturius,
Ces systèmes mémorisent et analysent tout, pour avoir le profil psychologique de chacune et de chacun et préciser les caractères de tous les groupes sociaux qui communiquent.
Ils utilisent de très nombreux algorithmes et logiciels complexes ainsi que des mémoires colossales, ils analysent et font des synthèses, profilent chaque personne et chaque groupe en appréciant en détail leurs évolutions dans le temps.
Historique
Mais dans quel type de société sommes-nous aujourd’hui et quel est son espace d’existence? Voyons un peu l’histoire globale de l’espace européen.1. Il y a eu d’abord une époque, l’Ancien Régime, où les gens vivaient strictement dans des communautés locales, villageoises et un peu urbaines, dans les limites du temps et de l’espace d’une socialisation très fortement structurée, sans sortir de cet environnement imposé à la naissance. L’artisanat était la façon usuelle de travailler.
2. Puis vint la première révolution industrielle, dépassant radicalement les structures locales de l’Ancien Régime, où des acteurs économiques, affranchis de toute contrainte, ont créé le domaine des entreprises privées dont l’objectif était principalement le profit. Ils ont imposé la notion de temps du travail à des ouvriers dominés et ils ont ouvert l’espace de la société pour permettre l’achat et la vente des très nombreux produits fabriqués.
Les États-Nations et les agences étatiques se sont alors créés, en annexant l’espace grand-ouvert par ces entreprises, pour les contraindre au sein d’une socialisation structurée. Ils ont défini très précisément la limitation du pouvoir des entreprises devant les droits des citoyens. Les élites républicaines étaient solidaires du peuple. Il y avait alors l’espace géographique très précis de la Nation et il y avait le temps de la vie sociale et politique organisée pour vivre et pour tenter d’être socialement soi-même avec les autres.
3. Vint enfin une seconde révolution industrielle, au milieu du siècle dernier. Les entreprises, en s’appuyant sur les possibilités de se focaliser essentiellement sur le domaine de la finance et de la production maximale et délocalisée par rapport à la consommation, dans un espace devenu extraterritorial, ont investi tout l’espace planétaire, au-delà du domaine des États-Nations. Elles ont créé un espace de gestion que l’on peut considérer comme virtuel au-dessus de l’espace géographique, l’espace de la mondialisation de l’économie et de la finance, pour concevoir, réaliser, distribuer et faire consommer d’innombrables produits, réalisant des gains financiers énormes dans un univers de producteurs-consommateurs objets où l’entreprise est un simple élément producteur, vendable et délocalisable. Cela a terriblement affaibli le pouvoir des États et cela a surtout réduit les citoyens à de simples objets, surtout dans les pays en développement.
4. Aujourd’hui, dans l’espace ouvert par cette seconde révolution industrielle, on constate une extension considérable des communications informatiques et la possibilité de manipuler les personnes utilisant les systèmes communicants, ceci dans le but de stabiliser notre monde où les individus doivent être de simples objets-consommateurs tranquilles. Cette société se base sur deux grands principes qui caractérisent son état et son évolution :
– Tout ce qui est techniquement faisable est fait et on cherche ensuite les applications commerciales pour en tirer profit.
– Dans ce monde dominé par la technique et où la production est automatisée au maximum, il est indispensable de tout contrôler de manière maximale pour protéger les éléments techniques.
Ces deux principes se renforcent donc sans cesse et aboutissent à une société d’amplitude planétaire, une société composée d’innombrables parties plus ou moins disjointes, mais tendant à être ultra-contrôlée pour produire sans cesse les nouveaux objets techniques. Cette société est instable, car son déploiement n’est pas cohérent avec la dimension humaine, elle pratique continuellement la lutte économique et aussi la lutte armée sous forme de guerres locales incessantes, à la fois dans l’espace occidental et dans les pays en développement submergés par une surnatalité ingérable et un effondrement désastreux de l’écosystème.
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