Grandir et Gérer la Négativité
Laura Marie :
Cela fait maintenant une semaine que je suis rentrée à Paris et que j’ai
donc quitté la Californie et plus particulièrement Santa Monica où je viens de
passer 3 mois, 3 mois qui m’en sont parus 6 tellement j’y ai vécu de choses,
physiquement mais surtout émotionnellement.
Je comprends maintenant pourquoi ma conscience supérieure voulait que je
vive cette expérience car les leçons que j’y ai apprises et les choses que j’y
ai vécu étaient indispensables à mon évolution. Dans la vie rien n’est hasard
et tout ce que nous sommes amenés à vivre est toujours 1) car nous
l’avons crée et/ou 2) car c’est bénéfique pour l’évolution de notre âme.
Attention, qui dit bénéfique ne dit pas toujours « agréable » ! Avoir
une certaine maladie peut être bénéfique par exemple pour l’évolution de notre
âme mais ce peut être quelque chose d’extrêmement désagréable d’un point de vue
terrestre et physique.
J’ai vécu beaucoup de choses « désagréables » d’un point de
vue terrestre pendant mon séjour aux USA. Des rencontres qui se sont
transformées en personnes qui m’ont ensuite attaquées, une rupture amoureuse
juste avant le départ, des moments de solitude, de grande fatigue, d’incapacité
à pouvoir tout gérer seule. Mais que je me sens transformée et différente
par rapport à il y a seulement 3 mois ! C’est incroyable à quel point ! David
Wilcock à la Conférence Contact in the Desert répétait souvent : C’est dans les
périodes de stress que l’on grandit le plus et que l’on produit les résultats
les plus incroyables ». Stress dans le sens, évènements extérieurs,
situations à gérer, en clair, tous ces moments où l’on est hors de notre zone
de confort. La croissance ne peut opérer qu’en dehors de notre zone de confort,
sinon, c’est de la stagnation et du maintien.
Ceux qui me suivent depuis un moment peuvent certainement constater mon
évolution. J’ai un ami qui m’appelle « la fusée » car il dit que
j’évolue trop vite et qu’il a du mal à me suivre. Certains me disent
« attends mais Laura tu n’es plus la même qu’il y a 4 ans, vraiment, même
qu’il y a 6 mois ». Oui. Et encore heureux. L’école de la vie, c’est fait
pour ça, c’est fait pour évoluer sans cesse. Dans notre société, on dirait que
ce sont ceux qui sont toujours pareils qui ont du mérite (en clair, eux ils
seraient « stables »). On glorifie la stabilité, surtout en France.
Travailler 20 ans dans la même boîte, est le plus haut signe de stabilité
mentale et émotionnelle. Mais c’est parce qu’on confond stabilité et zone
de confort. Et on fait la même erreur pour les couples. On confond stabilité et
routine. Entre nous, qu’y a-t-il de plus facile que de rester dans le connu ? Moi
personnellement je n’y vois aucune glorification à y faire, ni rien qui me
fasse rêver. J’aime mieux chaque année regarder en arrière et réaliser le
chemin parcouru et la personne encore différente que je suis devenue. J’aime
mieux constater à quel point ma conscience ne cesse de grandir et de s’élargir,
à quel point certaines de mes qualités se renforcent et certains de mes défauts
s’estompent, à quel point certaines de mes peurs disparaissent, pour laisser
place au bonheur d’improviser sa vie, au jour le jour, sans ne plus rien
planifier.
J’aime être dans l’inconnu sans cesse, hors de ma zone de confort, nez à
nez avec mes peurs, avec les challenges, car Dieu sait à quel point je grandis
quand je suis dans cette dynamique. Je suis complètement subjuguée quand je
regarde mon passé, ne serait-ce que la personne que j’étais et la conscience
que j’avais il y a 6 mois, 1 an, 2 ans, 5 ans, 10 ans ! Subjuguée et fière de
voir à quel point j’ai toujours travaillé, sans relâche, à devenir la meilleure
version de moi-même. A réfléchir, à chercher, à trouver, à travailler, à lire,
à m’entraîner, à écrire, à partager, à comprendre, à améliorer, à rater, à
réessayer, à tomber, à me relever.
Tous ces challenges et toutes ces expériences ont fait de moi la
personne que je suis aujourd’hui. Nous sommes tous le résultat de nos choix, à
chaque instant nous avons le choix, de ce que nous pensons, de ce que
nous faisons, de ce que nous disons. Et pourtant combien de personnes
continuent de blâmer les autres pour ce qu’ils ne sont pas, pour ce qu’ils
ne font pas, pour ce qu’ils n’ont pas.