Lorsqu’un homme produit une œuvre quelconque, il ne
fait que peindre et rendre visible le plan, la pensée ou le dessein qu’il a
formé. Il s’attache à donner à cette copie autant de conformité qu’il lui est
possible avec l’original, afin que sa pensée soit mieux entendue.
Si les hommes dont l’homme veut se faire entendre,
pouvaient lire dans sa pensée, il n’aurait aucun besoin des signes sensibles
pour en être compris : tout ce qu’il concevrait serait saisi par eux, aussi
promptement et avec autant d’étendue que par lui-même.
Il n’emploie donc tous ces moyens physiques, il ne
produit toutes ces œuvres matérielles que pour annoncer sa pensée à ses
semblables, à des êtres distincts de lui, de les assimiler à une image de
lui-même, et en s’efforçant de les envelopper dans son unité, dont ils sont
séparés.
Tous les hommes n’ont et n’auront jamais pour but
que de faire acquérir à leurs pensées, le privilège de l’universalité, de
l’unité. C’est cette même loi universelle de réunion qui produit l’activité
générale, et cette voracité que nous avons remarqué dans la Nature physique :
car on voit une attraction réciproque entre tous les corps, par laquelle, en se
rapprochant, ils se substantent et se nourrissent les uns les autres ; c’est
par le besoin de cette communication, que tous les individus s’efforcent de
lier à eux, les êtres qui les environnent de les confondre en eux et de
les absorber dans leur propre unité, afin que les subdivisions venant à
disparaître, ce qui est séparé se réunisse ; ce qui est à la
circonférence revienne à la lumière, et que par là l’harmonie et l’ordre
surmontent à la confusion qui tient tous les êtres en travail.
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