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dimanche 12 octobre 2014

Une approche authentique de la paix



Publié le 11 octobre 2014 par Le Passeur

Nicholas Roerich37 


Par Michael Brown.

La ressource la plus abondante dans l’Univers est la Paix. Une prise de conscience authentique de celle-ci semble  être cependant l’une des expériences humaines les plus rares qui puisse être faite sur cette planète de nos jours. Nous pouvons en fait même affirmer qu’actuellement, l’expérience humaine collective est un reflet de tout ce qui n’est pas la Paix. Notre expérience collective n’est qu’une émanation de notre condition individuelle. Ce qui apparaît donc de façon évidente est que notre approche actuelle pour réaliser vraiment ce qu’est la Paix est une approche inconsciente, ordinaire, réactive, programmée ou inopérante. C’est un vestige historique. L’objectif de cet écrit est d’examiner cette situation et de proposer un aperçu de ce dilemme.

Il y a trois questions, qui, si l’on y répond honnêtement, peuvent nous permettre de rétablir la paix en nous-mêmes ; une fois que nous aurons pris conscience à nouveau de ce qu’est la paix, cette fréquence émanera jusque dans ce que nous expérimentons en ce monde. L’idée que nous puissions rétablir une conscience de paix dans le monde sans avoir au préalable répondu sincèrement à ces trois questions est vraiment illusoire. Ces questions sont les suivantes :

- Que suis-je ? Pas ‘qui’, car demander ‘qui’ nous mène vers des réponses axées sur la personnalité et non sur notre véritable essence.

- Qu’est-ce que ‘Dieu’ pour moi ? Encore une fois, il est préférable de ne pas utiliser le mot qui. Quand Dieu devient un ‘qui’, nous risquons inévitablement de flirter avec l’endoctrinement religieux.

- Où est-ce que je me positionne actuellement ?

 C’est une question que nous nous posons rarement car nous présumons que nous savons où nous nous trouvons. Mais le savons-nous réellement ? Tout comme nous présumons que nous sommes la personnalité que nous avons construite (la personnalité avec laquelle toute personne faisant partie de notre vie interagit) et tout comme nous présumons que Dieu est l’identité que nos religions nous ont servie, nous pouvons également présumer que la position où nous nous trouvons aujourd’hui est définie par notre adresse ou notre situation géographique.

Un oiseau dans une cage croit que cette cage est sa maison.

La plupart d’entre nous aurons tendance à nous concentrer uniquement sur les deux premières questions. Mais ce faisant ce n’est pas sur les questions que nous nous focalisons mais sur les réponses. Notre monde a depuis longtemps oublié l’art de poser des questions et n’est obsédé que par les ‘réponses’. Actuellement nous ne vivons plus dans un monde où l’on « demande pour recevoir » mais dans un monde où l’on « demande pour obtenir ».

Un autre challenge est que même si nous nous posons ces questions avec sincérité – sans interférer avec le processus de réponse – nous sommes rarement ouverts à nos capacités de perception nous permettant d’intégrer la réponse. Le langage dont nous avons besoin pour appréhender la réponse à ces trois questions n’est ni physique ni mental. Nous continuons malgré tout à vouloir trouver des réponses en utilisant un langage limité. Nous nous engageons donc dans de multiples et étranges procédures ou pratiques physiques et entretenons de nombreuses analyses mentales complexes qui ne servent qu’à nous éloigner toujours davantage de la découverte et de la véritable prise de conscience de ce qu’est la paix. Ce qui ne nous apparaît pas immédiatement de façon évidente est que la réponse à ces trois questions est identique. Lorsque nous répondons à l’une d’elle sincèrement, nous y répondons à toutes et nous réalisons soudainement que nous avons pensé que la paix était quelque chose qu’il nous fallait faire.

La petite anecdote qui suit est en ce sens révélatrice : une personne marche dans la rue tard dans la nuit et tombe sur quelqu’un en train de chercher quelque chose sous la lumière d’un réverbère.