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jeudi 7 août 2014

La survie et le Nouveau Monde – Simon Leclerc -



Écrit le 6 août 2014

 


Bonjour à vous tous,

Je me sens de plus en plus interpellé par les écarts grandissants qui existent entre les mieux nantis de notre planète et les plus pauvres, et j’avais envie de vous partager ma vision spirituelle de la situation.

D’entrée de jeu, je tiens à préciser que je n’entretiens aucun jugement personnel en lien avec cette « injustice » apparente si souvent décriée par les gens en soif d’équité. « Si les plus riches donnaient leur argent, tous les problèmes seraient réglés ». Rien n’est moins sûr, car si nous observons attentivement la situation, nous comprendrons que les plus riches et les plus pauvres de notre monde représentent deux facettes d’une même réalité, deux côtés d’une médaille dualiste qu’il nous faut mieux comprendre pour pouvoir la transformer.

La dualité
C’est en devenant maître de la dualité que nous devenons vraiment libres sur Terre. Cet énoncé représente pour moi le véritable sens de la maîtrise. Au niveau universel, nous sommes déjà des maîtres, car notre essence est pure et parfaite. Le but de l’évolution est donc d’amener sur Terre la totalité de ce que nous sommes. Et sur Terre, la cohabitation avec la dualité n’est pas aussi simple, car les lourdeurs ressenties nous amènent à vouloir nous séparer de ce qui nous perturbe, alors que tout en nous recherche l’union.

Pour être maîtres dans la dualité, nous sommes invités à être totalement en paix avec toutes les expressions que nous présente la vie, de la souffrance à la joie extrême, pour ensuite choisir la réalité qui nous attire profondément, celle qui nous fait le plus vibrer. Nous ne rejetons rien, nous choisissons l’expression qui est la plus en harmonie avec qui nous sommes.

Mais sans nous en rendre compte, au lieu de réellement choisir ce que nous voulons, nous réagissons plus souvent à ce que nous ne voulons plus dans notre vie. Ce faisant, nous ne comprenons pas que c’est précisément parce que ne sommes pas en paix avec cet élément que celui-ci est attiré à nous par notre inconscient. C’est une situation que nous n’avons pas pacifié en nous et qui se représente extérieurement, car cela « cherche notre lumière » pour ainsi dire. C’est la manifestation de ce que nous nommons la « loi du miroir ». Ce qui nous perturbe à l’extérieur représentera toujours un aspect de nous avec lequel nous ne sommes pas en paix. Si nous cherchons à le fuir, nous ne faisons que l’amplifier.

Les victimes
Je l’ai souvent mentionné dans les ateliers que j’anime : « les victimes d’aujourd’hui sont les bourreaux d’hier ». Et c’est précisément parce que la dimension « bourreau » en nous n’est pas pacifiée que nous les attirons à l’extérieur. Collectivement, nous avons appris à condamner les « méchants » et à prendre en pitié les « victimes », ce qui ne fait qu’alimenter les écarts en polarisant les êtres. Nous entretenons ainsi une problématique qui cherche à revenir au centre, sur la « voie du milieu » comme disent les bouddhistes.

Au cours de nos nombreuses incarnations sur Terre, nous avons tout expérimenté. La plupart du temps, nous avons été des êtres sensibles recherchant la paix et l’harmonie autour de nous. Nous avons même incarné des modèles socialement inspirants à l’image de Mère Thérésa. Mais nous avons aussi été voleur, volé, violeur, violé, tueur, tué, etc. Les modèles inspirants « nous suivent » dans la lumière quand nous quittons la Terre, car nous les accueillons facilement en nous. Mais les expériences traumatisantes, ou celles qui éveillent de grands jugements de soi, sont plus difficiles à accepter, car la honte et le déni les accompagnent le plus souvent .

( lire « Le karma et les mémoires cellulaires » pour bien comprendre cela : http://www.psychologiedelame.com/message-04-02-13.html


Définition de l’amour
Notre définition de l’amour et de la lumière évolue au fur et à mesure que nous nous transformons, que nous comprenons qui nous sommes et que nous pacifions nos expériences. Nous nous ouvrons alors à des expressions toujours plus lumineuses de qui nous-mêmes, mais sans jamais rejeter les acquis, car ils nous servent à développer une plus grande sensibilité, une compassion véritable face à l’autre et à ses expériences, car nous avons accueilli et pacifié les nôtres.

Cette façon de définir l’amour ne veut pas dire qu’il faille cautionner la violence et les abus, au contraire. « Tendre l’autre joue » est l’une des paraboles du Maître Jésus qui a été la moins bien comprise. Cette image n’indique pas qu’il faille accepter l’inacceptable et avancer passivement vers l’abandon de sa liberté. Respecter l’autre, ce n’est pas de lui permettre de nous manquer de respect simplement parce qu’il le souhaite.

Paradoxalement, apprendre à fixer nos limites est la base pour comprendre et intégrer notre dimension illimitée. Les parents comprennent bien ce concept, car ils savent intuitivement qu’il faut offrir des balises à leurs enfants pour leur apprendre la confiance en eux. Si tout leur est permis dès le départ, ils n’apprendront pas à se respecter ni à respecter les autres autour. Ils n’auront plus de repères et se perdront en chemin.

L’envahissement
Dans un même ordre d’idée, si un être choisi d’envahir son prochain, il le fera parce qu’il se sentira séparé de l’autre. Autrement, il ne lui viendrait jamais à l’esprit de faire à cet autre ce qu’il ne voudrait pas qu’on lui fasse.

Toutes les guerres partent d’une sensation de séparation. Et la séparation, c’est l’absence d’union. En d’autres termes, un être qui se sent séparé est un être qui a oublié sa nature amoureuse universelle. Et il agit alors envers l’autre à partir de cette sensation d’oubli.

De l’extérieur, il devient fondamental de ne pas juger cela, car c’est l’expression d’une sensation de séparation que nous côtoyons tous intérieurement, chacun à notre manière, chacun à notre échelle.

L’amour se définit par une sensation de plus en plus vaste d’union à soi et à tout ce qui nous entoure. L’amour et l’union sont des synonymes, ils expriment la même réalité. De son côté, la séparation est l’expression de l’illusion de la dualité qui suggère que les choses s’opposent, alors qu’en réalité, elles se complètent. Le bien et le mal, la paix et la guerre, la richesse et la pauvreté sont des réalités qui cohabitent, parce que les humains entretiennent en eux l’illusion qu’ils sont séparés les uns les autres. Dès qu’ils s’ouvrent à l’amour, à cette sensation d’union, ils comprennent qu’ils ne sont jamais séparés et souhaiteront naturellement créer le bien autour d’eux.

En découvrant que nous faisons tous partie d’une seule et même famille, la sensation d’union qui s’en dégage devient le moteur de tous les changements sociaux que nous appelons individuellement et collectivement. Les humains qui découvrent l’amour véritable en eux auront à cœur le bien-être de l’ensemble. Il leur deviendra alors naturel de chercher à créer un système social qui honorera la dignité et la liberté individuelle de chacun, tout en s’assurant d’une abondance partagée entre tous.

Les grandes richesses
Lors d’une méditation, les Guides m’ont montré l’état d’esprit de certains êtres qui possèdent les grandes richesses de notre monde. Ils me montraient qu’ils exprimaient le même malaise énergétique que les êtres qui sont dans une pauvreté extrême. Je voyais la prison dans laquelle ils se trouvaient, car ils ont peur que les gens autour d’eux veuillent piller leur abondance. Plusieurs s’enferment sur eux-mêmes et s’isolent pour se protéger. Ils se sentent ainsi séparés des autres et vivent beaucoup de solitude.

De son côté, un être qui expérimente la survie au quotidien se sent aussi séparé des autres. Il est préoccupé par ses besoins primaires et son « cerveau reptilien » est activé. Il n’aspire pas à se réaliser, il cherche plutôt à se nourrir pour survivre. Dans cet état d’esprit, il se sent totalement séparé de l’autre et ne peut s’en préoccuper, car la peur occupe tout son espace intérieur.

J’aimerais souligner ici qu’en Occident, même si la survie du corps physique n’est souvent pas en jeu, les mêmes préoccupations peuvent occuper l’esprit lorsqu’un être se questionne à savoir s’il pourra payer son loyer à la fin du mois ou conserver ses biens matériels par exemple. Il ne s’agit pas ici de comparer les niveaux de survie, mais de comprendre ce que cet état d’être installe comme vibration chez une personne.