L’US Army Space & Missile Defense Command a annoncé, le
25 août, l’échec du lancement d’une arme hypersonique, l’Advanced Hypersonic
Weapon, qu’il développe dans le cadre du programme Conventional Prompt Global
Strike (CPGS, frappe conventionnelle globale rapide), mené par le Pentagone
depuis au moins 2001.
En fait, ce n’est pas l’AHW qui est en cause dans cet échec mais la
fusée qui devait le placer à haute altitude afin de lui permettre de planer à
une vitesse de Mach 5 (5 fois la vitesse du son). En effet, un problème a été
constaté immédiatement après le départ de cette dernière, lancée depuis le
Kodiak Launch Complex, en Alaska
« Nous avons mis fin au vol moins de quatre secondes après son
décollage afin d’assurer la sécurité publique. Personne n’a été blessé. »,
a indiqué le Pentagone, qui évoque une « anomalie » sans donner plus
de détails.
Le but de cet essai avorté était de recueillir des données sur le vol
hypersonique, notamment dans les domaines de l’aérodynamique, du guidage et des
matériaux (comme ceux utilisés pour la protection thermique).
Développée par le Sandia National Laboratory, l’AHW avait déjà réussi un
essai. En novembre 2011, en effet, cette arme hypersonique avait parcouru 4.000
km. La mise au point de ces systèmes est loin d’être aisée. L’armée américaine
a connu plusieurs échecs avec d’autres projets du CPGS, comme le planeur Falcon
Hypersonic Technology Vehicle 2 ou encore le X-51 Waverider.
Ce programme du Pentagone vise à lui permettre de disposer d’une
capacité d’effectuer une frappe conventionnelle contre des cibles de haute valeur
n’importe où et en quelques minutes. Ce qui n’est pas sans préoccuper la
Russie.