Publié le
2 juin 2014 par Le
Passeur
Nous rêvons tous une illusion vécue comme une
réalité bien tangible, dans laquelle nous sommes plus ou moins impliqués, plus
ou moins adhérents aux jeux que nous y créons à chaque instant, où une
multitude d’influences – de flux créateurs – s’interpénètrent sans cesse,
faisant évoluer les jeux et les multiples sous-ensemble de l’ensemble – la
matrice elle-même. En ce rêve partagé nous expérimentons l’infinie variété de
toutes les facettes que nous propose notre enveloppe, de son corps de matière
dense à ses corps énergétiques et par les combinaisons chimiques, lumineuses et
électromagnétiques de la palette psycho-émotionnelle de sa psyché.
Nous expérimentons tout cela afin de nous
connaître pleinement en cette enveloppe afin de la faire évoluer et d’acquérir
toujours plus de connaissance sur les possibilités que la Vie, ce grand mystère
né d’un mystère plus grand encore, nous offre. Nous avons accepté toutes les
déclinaisons de la Vie, nous nous sommes fragmentés dans le flux multiplicateur
de ses fractales par le souffle de sa respiration, nous avons été son ressac,
nous avons été l’Eau qui se jette sur le rocher, ses gouttelettes expulsées du
connu, elles-mêmes milliards de gouttes portées en embruns par le vent de
l’Air. Et nous avons parfois trouvé la Terre, parfois trouvé le Feu. Et tout
toujours nous a transformé vers encore plus d’inconnu.
La voie de la Connaissance est ainsi faite et
nous l’avons épousée par Amour de nous-mêmes, de nous tous, car nous-mêmes ne
sommes que nous tous. Nous avons cette faculté naturelle d’être ce vers quoi
nous tournons notre attention. Mais dans les jeux croisés du rêve que nous
partageons ici, nous l’avons oublié. Profondément oublié. Nous nous sommes
enfouis si loin dans l’illusion que nous avons perdu notre reliance à toute
chose – à tout être – existant en tous les univers, eux-mêmes fractales les uns
des autres. Une reliance qui lorsqu’on y accède nous offre la fulgurance du
Tout que nous sommes et de notre absence d’identité telle que nous la concevons
ici-bas. L’aperçu de cette reliance omniprésente à travers la duplication
exponentielle de la Vie au sein de l’infinité, offre une vision de l’Existant
qui est au-delà de ce que nous pouvons concevoir dans notre expérience
présente. Dans l’infinité de ses ramifications, elle est même au-delà de ce que
peuvent intégrer les formes de vie les plus évoluées, mais celles-ci en
revanche ne s’y perdent pas et la vivent harmonieusement, parce qu’elles sont
dans l’Amour. De l’Existant le plus microscopique à l’Existant le plus
macroscopique, l’Amour est la clé qui ouvre les portes de toutes les cages
expérimentales, même des plus belles, dont on pourrait penser, de notre point
de vue terrestre, qu’elles sont déjà des paradis.
Lire cet article sur : http://www.urantia-gaia.info/2014/06/02/la-voie-chamanique-du-guerrier/