Message de Sanat Kumara reçu par Agnès Bos-Masseron
le 23-2-16
A
l'heure où tout s'ouvre, ce qui semble vouloir rester fermeture craque, et les
craquements font semblant de couvrir le silence. Sages ceux et celles qui
savent être tout offerts à la simplicité du silence. Sages ceux et celles qui
savent sortir de l'emprise des histoires.
L'humanité
pourrait passer des éternités à ressasser ses vieilles histoires et chercher à
comprendre et retrouver le fil… Le seul fil est celui de l'éternité. Le seul
fil est celui de la puissance de simplicité.
Avoir
la ferme détermination empreinte de tendresse, de sortir des méandres, de
sortir de cette croyance qu'il faut repasser par tous les couloirs du
labyrinthe pour retrouver le fil d'un passé qui n'est pas, retrouver le fil,
l'histoire, qui ne sont que des fantômes, des fantasmes, même s'il est vrai,
fantômes et fantasmes semblent bien réels dans leur propre domaine. Pourtant
leur domaine n'est qu'illusion.
Sages
ceux qui savent rire de l'illusion et choisir la simple dévotion de regarder
l'ouverture et d'être l'ouverture. Sages ceux et celles qui savent la
simplicité de la dévotion et la ferme détermination d'actualiser cette
dévotion.
Il est
vrai, lorsque tout s'ouvre, les derniers craquements semblent résonner à
l'infini peut-être, et pourraient engouffrer dans quelque labyrinthe ou dans
quelque spirale dont on aurait l'impression de ne pouvoir sortir, alors que
l'on n'entre dans aucune spirale, car seul est maintenant.
Maintenant
est le silence. Maintenant est plein. Maintenant ne connaît pas le passé. Le
passé n'est que mental. L'histoire n'est que mentale. Le futur n'est que
mental. Maintenant est la simple dévotion de l'Être qui actualise la simplicité
de la puissance.
Cela
est dévotion, comprenez-le. Cela, peut être dans ce moment d'ouverture, est la
dévotion la plus ultime. Le plus grand service fait à l'humanité n'est pas
maintenant de reprendre les fils des labyrinthes pour essayer de comprendre
quelque passé illusoire ou de s'accrocher à quelque empreinte, l'ultime
dévotion offerte à l'humanité est de choisir dans la détermination, de rester
la plénitude de maintenant.
Vous le
savez, l'histoire n'est pas. Vous le savez, le regard crée l'histoire. Ceux qui
se croient enfermés dans des drames, ne font que projeter les drames.
L'histoire semble réelle pour le monde illusoire. Celui dont le regard reste
rivé sur maintenant se sait l'au-delà des histoires, se sait l'éternelle
dévotion de l'éternel nouveau qui se reconnaît dans sa splendeur uniquement et
qui ne sait regarder que la splendeur et la divinité.
Il est
vrai, lorsque les portes s'ouvrent, les derniers craquements semblent résonner
à l'infini. Il est vrai, contempler la divinité au sein des craquements
implique l'ultime dévotion, et cela est l'ultime service.
Car
comprenez-le, cette ouverture n'apparaît pas de nulle part, cette ouverture est
l'ouverture du collectif, tout au moins un cercle qui choisit de changer son
regard, de sortir de ces histoires illusoires qui enferment l'humanité dans une
spirale ou un labyrinthe qui n'existe que dans le domaine mental.
Vous
vous souvenez, n'est-ce pas, l'on dit que les saints ne voient que la beauté.
Et qui est saint ?
L'Être, l'unique, celui qui sait qu'il n'est que
maintenant, qu'il n'est que l'éternel présent et sa plénitude simple et
puissante. Car il n'est plus d'histoire, et maintenant est éclat de rire. L'on
dit que le Divin a ri, et l'on dit que la création est le rire divin.
Pourquoi
certains s'attachent-ils à voiler ce rire de larmes ou de cris qui n'ont de
sens que dans l'illusion de ces faux drames qui ne sont que mentaux ?
Pourquoi l'humanité ne comprend-elle pas que l'attention portée sur les drames
fait grandir les drames, que l'attention donnée sur des passés imaginaires fait
grandir les passés ?
Et s'il
faut dénouer quelques fils, ne le faire que depuis la plénitude, la simple
présence de maintenant, hors de l'histoire. Car donner son attention à
l'histoire refait vivre l'histoire et crée une autre spirale ou une autre boucle
de la spirale, celle qui semble sans fin et qui pourtant n'est qu'illusoire.
Nous le
redisons, l'ultime service dans ces jours d'ouverture, est de rester ancré
maintenant, honorant la simplicité de cet Être qui se reconnaît dans sa simple
divinité et qui donc ne sait que voir cette simple divinité. Enlever les
œillères pour retrouver la vision saine que l'on appelle sainte.
Il est
vrai, lorsque les portes s'ouvrent, les derniers craquements semblent prendre
bien de l'ampleur. Pourquoi ne pas en rire ? Ceux et celles qui
choisissent d'honorer maintenant, ceux et celles qui choisissent la dévotion
suprême, l'ultime service.
Être
l'humain maintenant est être hors de l'histoire. Être l'humain maintenant est être
la pleine présence au cœur des cellules. Car vous le savez, l'attention donne
vie et l'attention tout offerte à la simplicité de maintenant anime la pleine
présence. Et les cellules s'ouvrent. La Douce Mère exulte.
Voyez,
les deux extrêmes du pendule, l'un ramène en son centre et l'autre écarte du
centre. Avec ce semblant de vitalité qu'est l'illusion, avec ce semblant
d'importance, on s'accroche aux drames et l'on veut les comprendre, oubliant
que l'attention donne vie. A l'heure où l'humanité se rassemble dans sa simple
bonté et sa simplicité, qui choisira l'ultime service ? Maintenant, avoir
l'intransigeance de couper le fil de toutes les histoires réellement, non dans
l'abstrait d'un monde mental tout en restant accroché à quelque "mais"
ou "peut-être", mais dans la certitude de l'ultime service ?
Nous
vous avons donné bien des outils. Comprenez, l'histoire est aspirée au cœur de
la spirale jusqu'à ce que l'humanité ne connaisse plus que l'éternel comme son
histoire, la perfection comme son credo, et la simplicité comme son vécu.
Retrouver la force de la joie car la joie coupe les fils des histoires et
ramène en son centre.
Site : http://www.anandamath.org/
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