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dimanche 18 octobre 2015

Une vie à travers les univers parallèles

* Reçu par Courriel. Merci Roxanne ! 



Entrevue avec Daniel Meurois pour le magazine Sacrée Planète

S.P. : Daniel Meurois, vous êtes l'auteur d'un ouvrage assez surprenant intitulé ¨Il y a de nombreuses demeures¨. Il est consacré aux univers parallèles. L’une des particularités de ce livre est qu’il cite beaucoup d’événements ayant marqué votre propre cheminement. Pourquoi, après plus de tro...is décennies de témoignages, nous confier pour la première fois toutes ces expériences personnelles ?

DM : Je crois tout simplement que le moment en était vraiment venu. Jusqu’à présent, je n’avais pas souhaité exposer publiquement - même en privé d’ailleurs - les expériences dont je témoigne ici et qui ont marqué de l’intérieur mon parcours à cause d’une espèce de pudeur, me semble-t-il. À mes yeux, elles sont en effet de l’ordre de l’intime. Qu’y a-t-il de plus personnel que les articulations par lesquelles notre âme apprend à fleurir ?
Et puis aussi, je ne voyais pas en quoi ma propre vie, dans quelques-uns de ses aspects privés, pouvait être intéressante pour qui que ce soit.
Je suis cependant heureux du franchissement de cette ¨ligne rouge¨ car ce pas de plus me rapproche sans doute davantage de ceux qui me lisent. Je n’ai jamais aimé les distances. C’est la proximité et la simplicité qui permettent d’enseigner au-delà de l’intellect.
D’autre part, je crois que les anecdotes que je cite étaient indispensables pour inviter chacun à explorer la notion des univers parallèles d’une façon différente. J’ai voulu que ce soit en prise avec le quotidien et non pas par le biais d’un échafaudage d’hypothèses. Comprendre clairement la notion des univers parallèles est capital dans une démarche d’ouverture de conscience.
En fait, le vrai sujet de ce livre est celui des ¨sphères de vie¨ virtuelles que nous construisons à chaque instant par notre façon d’être et de penser.
Sa fonction est de nous amener à comprendre que nous co-créons constamment les mondes dans lesquels nous tâtonnons et évoluons. Même si nous acceptons déjà cette vérité dans son principe, nous ignorons cependant la plupart du temps comment cela fonctionne et à quel point nous naviguons dans nos propres créations.
Mon intention a donc été de mieux mettre en évidence le fait que les mondes qui nous entourent sont la résultante directe de nos niveaux de conscience successifs.
Avant tout, c’est ce concept, celui des ¨niveau de conscience ¨, qui est au centre de la réflexion. Vu comme cela, je conçois que le propos puisse sembler aride mais, par le biais des anecdotes qui font mon propre vécu, on s’aperçoit rapidement qu’il n’en est rien… même si nous frôlons constamment les considérations de la physique quantique.
¨Il y a de nombreuses demeures¨ clame tout simplement que la Vie est passionnante et fantastique et nous suggère de la débanaliser en nous faisant pénétrer dans quelques-uns de ses rouages les plus mystérieux : ceux de ce qu’on appelle la mort, bien sûr, mais aussi, entre autre, ceux du rêve, ceux des mondes elfiques, puis archangéliques et enfin des Archétypes.
J’y expose également quelques méthodes de travail sur soi afin de développer la perception multidimensionnelle de notre être et donc de nous rapprocher de notre véritable nous-même.
Au fil des pages, j’invite à prendre continuellement une sorte d’ascenseur entre les différents degrés de notre réalité… Le but est de faire reculer, voire de faire exploser nos barrières mentales. C’est la condition de base de tout espoir de retrouvailles avec Soi. Redécouvrir notre rapport avec l’univers, c’est nous redéfinir et, ultimement, être amené à réinventer les lois de celui-ci… jusqu’à la nature de sa matérialité.

S.P. : Pouvez-vous nous parler plus précisément des différentes demeures de l’âme auxquelles vous faites allusion ? Vous avez évoqué celle de la mort mais cette dimension n’a-t-elle pas déjà fait l’objet de nombreux livres ? En quoi votre témoignage est-il différent, ici ?

DM : Oui, lorsqu’on parle des demeures de l’âme, on pense tout de suite à la mort et, dans notre culture, on évoque aussitôt, comme par réflexe, les notions de paradis, de purgatoire et même d’enfer. On y est soit récompensés, soit mis en quarantaine… soit radicalement punis… Cela tourne autour d’une imagerie très dualiste, puérile et stéréotypée qui ne nous aide en rien à grandir ni à comprendre le vrai sens de la vie.
Mon souhait était de montrer que ces univers ne sont pas des lieux générés par le Divin ¨quelque part¨ dans l’univers et dans lesquels Il nous place arbitrairement après notre mort mais au contraire des espaces vibratoires que nous générons nous-mêmes par la nature de nos propres pensées et au sein desquels nous nous persuadons vivre. En réalité, les demeures de l’après-vie sont des hologrammes issus des micro-univers qui peuplent notre âme. On peut donc dire qu’il y en existe autant que d’êtres humains.
Les anecdotes que je cite m’amènent à insister sur le fait que tous les mondes dans lesquels nous vivons ou vivrons sont d’abord des espaces mentaux et émotionnels. Ce sont des bulles vibratoires destinées à exploser dès que nos horizons intérieurs reculeront. Tout cela nous incite forcément à explorer le concept d’illusion, la Maya.
Mon témoignage vise beaucoup à nous faire prendre conscience de la nature profonde de la matière ainsi que de notre rapport inconscient avec elle. On s’imagine facilement que seule la matière de notre univers quotidien offre les aspects du tangible. C’est faux… Toutes les demeures que j’investigue, pas seulement celles de l’après-vie mais aussi, par exemple, celles des rêves ou du monde elfique présentent les caractères du tangible. On a simplement affaire à un autre état de la matière, à une matière qui est la projection directe de ce que nous sommes intérieurement.

S.P. : Vous venez de parler de la Maya, l’Illusion. Pour vous, la Maya serait donc, paradoxalement, une réalité et non pas un concept philosophique ou métaphysique ?

DM : Elle est une évidence et non pas un concept… Les expériences dont je témoigne parlent d’ailleurs de notre monde quotidien comme d’une demeure parmi d’autres. Celle-ci n’est que le fruit d’un hologramme collectif traduisant notre niveau de conscience moyen commun. Les Orientaux, familiers avec cette approche de la vie, l’appellent le Bhur Loka… Que tous ensemble nous commencions à penser la matière autrement et celle-ci modifiera aussitôt sa structure atomique et ses lois. Elle s’ajustera aux horizons de notre âme, elle en traduira les nouvelles perspectives…
Tous les phénomènes qu’on qualifie de miracles sont la résultante de l’infinie maléabilité de la matière. C’est avec cette maléabilité que jonglent quelques êtres réalisés. Leur niveau de conscience les a entraînés dans une autre relation avec le monde.
Pour moi, il est clair qu’à l’état dit de veille nous rêvons notre monde, de la même façon que nous rêvons durant notre sommeil ou encore que nous rêvons nos différentes demeures de l’au-delà… jusqu’à ce que nous ayons totalement dépassé la gigantesque sphère vibratoire de la Maya.

S.P. : La Maya est donc l’obstacle absolu, celui qui nous empêche de nous réaliser…

DM : On peut la voir de cette façon. Il serait cependant plus juste de la considérer aussi comme l’outil d’élévation le plus incroyable qui soit. Il faut s’user dans l’illusion des rêves pour finalement comprendre que ce sont des rêves et souhaiter ardemment l’Éveil, c’est-à-dire le retour à la Maison, derrière la multitude des demeures. C’est de l’errance à travers les différentes strates de l’ego que jaillit l’impérieux besoin de retrouver le chemin de l’Origine.

S.P. : Vous nous racontez avoir pénétré, une certaine nuit, dans ce qu’on appelle un sanctum. Vous avez donc découvert votre propre sanctum ou sanctuaire personnel, celui qui traduit l’architecture idéale de votre âme, le point de lumière réclamé par votre être pour se ressourcer. Pouvez-vous nous en dire plus ?

DM : Un sanctum est une sorte de refuge… ainsi qu’une plate-forme à partir de laquelle l’âme peut envisager s’élever davantage. La zone de conscience qu’il représente en dehors du corps est un outil de croissance.
Le sanctum est la traduction fidèle de l’espace de notre coeur et des aspirations profondes de notre être. Il m’a semblé intéressant d’indiquer de quelle façon chacun peut se tisser une telle demeure de ressourcement car, en vérité, sa réalisation et son atteinte en tant que ¨point d’ancrage céleste¨ ne sont pas réservées à quelques personnes dotées de capacités psychiques.
Chacun de nous peut aisément se bâtir son propre sanctum dans l’¨Invisible¨ ou devenir conscient de celui qui existe déjà. Nous devons réaliser le fait que nous sommes tous, sans le savoir, des architectes, des maçons, des charpentiers, des scuplteurs, des jardiniers-paysagistes… bref des créateurs. Construire lucidement, dans l’Invisible, une demeure ou un espace qui nous ressemble c’est une belle façon de consolider une démarche intérieure.
Pour certains, cela peut s’avérer plus facile que de méditer ou de prier. Prendre un bain de lumière dans son propre royaume est une bouffée d’air pur que toute âme peut s’offrir afin de mieux apprendre à retrouver la mémoire.

S.P. : Comment pouvez-vous expliquer que les anciens Égyptiens, ceux du temps d’Akhenaton, par exemple, connaissaient déjà tout cela ?

DM : Vous savez, plus j’avance plus je m’aperçois que nous n’avons pas inventé grand chose malgré les millénaires qui ont passé. Les Anciens avaient une connaissance de l’esprit humain, des lois du cosmos et de la vie en général qui était infiniment plus profonde que nous ne le supposons. Nous ne faisons que redécouvrir au grand jour – et avec nos propres mots - la nature énergétique du corps et une multitude de réalités d’ordre vibratoire qui étaient jadis de l’ordre de l’évidence.
Aujourd’hui, considérer l’existence d’autre demeures de vie à travers l’univers nous demande une ouverture d’esprit qui nous marginalise… C’est tout à fait surprenant car c’est comme si une large part de notre humanité avait passé des siècles à rétrécir son champ de vision au lieu de l’agrandir. Je suis d’ailleurs surpris que nous ayons fait tant de percées sur le plan technologique alors que, parallèlement, nos consciences ont manifestement très peu évolué. Viscéralement, émotivement et mentalement notre espèce est la même qu’il y a des milliers d’années. Elle s’est technicisée mais elle n’a pas maturé.
La sagesse et la connaissance sont présentes depuis l’aube des Temps… Je crois que notre époque se singularise seulement par le fait qu’elle les rend disponibles plus aisément au plus grand nombre. Nous n’avons rien gagné en qualité ni en profondeur mais, par contre, nous avons grandi en nombre.

S.P. : Dans ¨Il y a de nombreuses demeures¨, vous nous dites que la méditation est une voie privilégiée pour visiter non seulement les demeures de notre âme, mais pour atteindre ¨la Maison du Père¨. Vous évoquez aussi la puissance de la prière, sœur jumelle de la méditation, au cours d’un passage qui est certainement l’un des plus marquants de votre livre. Pourriez-vous commenter ?

DM : Aborder le thème de la prière dans le contexte de univers parallèles peut surprendre, néanmoins j’ai voulu aller dans cette direction car mon propre vécu me pousse à parler de la prière comme d’un outil de construction pour édifier et parfaire la demeure que représente tout être humain. À mon sens, elle constitue un lien entre le Divin et nous, un lien qui entretient ce que j’appelle la Souvenance, c’est-à-dire notre proximité, notre parenté avec la Source.
En Occident, nous avons trop souvent l’habitude de concevoir la prière comme une récitation dont on ne se sert que lorsqu’on a quelque chose à demander au ¨Ciel¨ . Elle est abordée comme une supplique et est généralement vécue comme un monologue figé que l’on prononce plutôt machinalement.
L’anecdote que je relate à son propos en fait au contraire quelque chose de vivant et de dynamique qui l’apparente au dialogue. Je raconte en effet de quelle façon, quelque part dans l’Himalaya et dans un lâcher-prise total, une véritable ligne téléphonique s’est établie entre les sphères supérieures de mon être et ma réalité incarnée. Redécouvrir le vrai mécanisme ainsi que la fonction première de la prière peut être une clé déterminante nous amenant à faire un bond en avant. La prière nous réintroduit dans le Sacré… et son aide redevient ainsi très concrête.

S.P. : Pour la toute première fois, vous nous relatez une expérience unique, celle d’avoir approché le Portail des Archanges. Vous en rapportez des souvenirs inoubliables... Pourquoi avez-vous eu accès à ce monde et ne pas en avoir parlé avant ce livre ?

DM : Tout d’abord, il faut préciser que je n’y ai pas eu accès mais que j’ai connu la grâce d’approcher son Portail. C’est très différent… Pour quelle raison ? Parce que je crois qu’en me permettant de soulever très légèrement un coin du voile, les Présences qui guident mes pas me donnaient ainsi l’opportunité de témoigner un peu plus de l’infinitude de Lumière à laquelle chacun de nous est convié. Pour avancer vers l’Esprit, notre âme a besoin de perspectives de Lumière de la même façon que notre corps réclame de l’oxygène et de l’eau pour vivre. Il faut entrevoir ce qui est, ce qui nous attend, ce vers quoi nous sommes aimantés pour trouver la force d’avancer. Il faut également prendre conscience par tous les moyens que notre forme de vie ou d’expression de la vie n’est qu’une parmi une multitude d’autres.
Notre espèce est extraordinairement égocentrique; elle se sent être la mesure de tout de la même façon qu’elle se conçoit au sommet de la Création. C’est aberrant ! Tels que nous sommes, nous ne représentons guère plus que quelques acteurs à demi conscients dans le tournage d’une série télévisée qui se diffuse sur un seul des innombrables canaux de vie de l’univers. Non seulement il existe heureusement d’autres films, d’autres scénarios sur d’autres chaînes télévisées mais il y a aussi d’autres récepteurs de télévision dotés d’autres qualités ou capacités que les nôtres ou celles que nous pouvons imaginer.
Si je n’ai pas parlé plus tôt de mon contact avec le monde archangélique, c’est parce que je craignais de caricaturer des moments qui avaient été particulièrement sacrés pour moi. J’ai fait le pas parce que je maîtrise peut-être un peu plus l’écriture qu’autrefois et parce que le sujet abordé m’y poussait fortement. Il faut savoir que ma méthode de travail n’a rien à voir ici avec le "channeling" et qu’il y aura toujours des choses, des éléments ou informations qui ne seront pas communicables à travers des mots.
L’expérience directe est irremplaçable. C’est cela qui me rend sensible, par exemple, à la pensée gnostique : grandir non pas en croyant simplement mais en éprouvant, en expérimentant, donc en connaissant du dedans.
¨Il y a de nombreuses demeures¨ nous invite à ce type d’approche. N’est-il pas dit qu’il faut demander pour recevoir ? Nous sommes la porte d’entrée conduisant à une infinité de demeures… Pourquoi ne pas alors utiliser nos vies à tout mettre en œuvre afin d’en obtenir les clés ?
Si nous voulons nous grandir, je crois qu’il convient d’abord d’apprendre à distinguer la nature des barreaux de notre prison…

¨Il y a de nombreuses demeures¨… à la découverte des univers parallèles. Daniel Meurois. Éditions Le Passe-Monde

 



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