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mercredi 9 avril 2014

États-Unis : Le scepticisme anti-vaccin touche le grand public

VACCIN CANALBLOG



Kathleen Wiederman, 42 ans, n’est pas une opposante farouche aux vaccins. Mais, à l’image d’un nombre croissant d’Américains, elle croit simplement aux vertus de la nature pour combattre les maladies et affiche son scepticisme.

"Les médecins ne savent pas tout", affirme cette diplômée de droit, qui préfère les médecines alternatives, naturelles, accoucher à la maison sans antidouleur et se dit réticente à faire vacciner sa fille âgée de 5 ans. Ce n’est qu’après l’insistance de son ex-mari qu’elle a accepté que sa fille soit vaccinée contre la varicelle et la rougeole, mais pas la polio, dit-elle.

"Le secteur médical est tellement tenu à la voie médicamenteuse", ajoute Mme Wiederman, qui travaille dans le recrutement et vit dans une banlieue aisée de Virginie (est).

Les Américains opposés à la vaccination ne forment plus une frange minoritaire radicale de la société mais sont au contraire de plus en plus nombreux, constatent les spécialistes.

Hésiter à se faire vacciner est devenu chose courante, et pas seulement quand il s’agit de s’immuniser contre des maladies de la petite enfance, selon eux.

Ainsi, deux Américains adultes sur trois refusent de se faire vacciner contre la grippe et la même proportion ne fait pas vacciner les jeunes adolescents contre le virus du papillome humain (HPV), qui peut générer des cancers, selon les Centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies (CDC).

"La population qui nous inquiète est celle qui hésite. Ce sont généralement des personnes diplômées et issues de la classe moyenne supérieure", relève Barry Bloom, professeur de médecine à l’université de Harvard. Et leur nombre "augmente partout", selon lui.

Liens possibles entre certaines vaccinations et l’autisme

De fait, ces dernières années, des informations faisant état d’un lien possible entre certaines vaccinations et l’autisme ou des maladies auto-immunes comme la sclérose en plaques ont eu un large écho. Et la crainte d’effets secondaires méconnus jette de l’ombre sur les bienfaits des vaccins, selon les experts.

D’autres s’inquiètent aussi de l’explosion du nombre des vaccins imposés notamment aux enfants, qui sont passés de 7 en 1985 à 14 aujourd’hui, selon les CDC.

"Je suis stupéfaite par le nombre de vaccins", raconte Alina Scott, chef de projet de 37 ans et mère d’un garçon de deux ans. Elle dit avoir lu tout ce qu’il y avait à lire sur le sujet, même avant la naissance de son fils, et a décidé que les vaccins n’étaient pas pour eux. "Je ne crois pas que nous allons vacciner de sitôt", explique-t-elle.

À lire sur : http://rustyjames.canalblog.com/archives/2014/04/08/29626204.html