La Russie a suspendu l'importation de maïs génétiquement modifiés commercialisés par le géant américain de l'agroalimentaire Monsanto après la publication d'une étude-choc sur
la toxicité d'un de ses maïs génétiquement modifiés, étude dont "le
Nouvel Observateur" a dévoilé en exclusivité les résultats la semaine
dernière (> notre dossier).
L'agence russe de protection des consommateurs Rospotrebnadzor indique dans un communiqué que "l'importation et la commercialisation en Russie du maïs OGM NK603 [de Monsanto, ndlr] est temporairement suspendue", le temps que des chercheurs russes examinent l'étude et que l'UE fasse part de sa position sur la question.
Un porte-parole de Monsanto, cité par le "Wall Street Journal", a minimisé l'importance de la décision de la Russie pour son entreprise. "La Russie est un exportateur net de céréales, donc l'impact de leur suspension temporaire devrait être minime", a-t-il déclaré.
"Il y a deux solutions: elle est validée et là, il est clair, comme l'a dit le Premier ministre, qu'il faut interdire l'importation de ce maïs (...) à l'échelle européenne (...). Si elle n'est pas validée, (...) ça ne change rien sur ce que j'ai dit, sur la nécessité de revoir les protocoles d'autorisation de ces OGM à l'échelle européenne", a déclaré le ministre sur RTL.
"On sait aujourd'hui qu'il y a des failles" dans ces protocoles, a ajouté Stéphane Le Foll, évoquant notamment les durées trop courtes des études d'impact et de toxicité (90 jours), ou le fait qu'il n'y ait pas de comparaison risques/avantages, comme cela se fait pour les médicaments. Une situation en partie due aux poids des industriels du secteur, a reconnu le ministre: "Ils imposent une partie de la loi", a-t-il déclaré.
Après la publication de l'étude de Séralini sur les conséquences d'une alimentation avec du maïs OGM sur la santé de rats, le gouvernement français a saisi la semaine dernière l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). Chargée de contrôler le protocole et les résultats de l'étude, elle rendra ses conclusions "avant la fin de l'année", a affirmé Stéphane Le Foll, se refusant à donner une date plus précise.
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20120926.OBS3567/la-russie-suspend-l-importation-du-mais-monsanto.html
L'agence russe de protection des consommateurs Rospotrebnadzor indique dans un communiqué que "l'importation et la commercialisation en Russie du maïs OGM NK603 [de Monsanto, ndlr] est temporairement suspendue", le temps que des chercheurs russes examinent l'étude et que l'UE fasse part de sa position sur la question.
Un impact minime pour Monsanto
L'équipe de Gilles-Eric Séralini, professeur de biologie moléculaire à l'Université de Caen, a réalisé une étude alarmante qui recense des pathologies lourdes, notamment des tumeurs, chez des rats nourris avec du maïs génétiquement modifié commercialisé par Monsanto.Un porte-parole de Monsanto, cité par le "Wall Street Journal", a minimisé l'importance de la décision de la Russie pour son entreprise. "La Russie est un exportateur net de céréales, donc l'impact de leur suspension temporaire devrait être minime", a-t-il déclaré.
Prudence en France
De son côté, le ministre de l'Agriculture français Stéphane Le Foll a estimé mercredi nécessaire de revoir les protocoles d'autorisation des produits OGM à l'échelle européenne, et ce, que l'étude choc menée par le professeur Gilles-Eric Séralini soit validée ou non."Il y a deux solutions: elle est validée et là, il est clair, comme l'a dit le Premier ministre, qu'il faut interdire l'importation de ce maïs (...) à l'échelle européenne (...). Si elle n'est pas validée, (...) ça ne change rien sur ce que j'ai dit, sur la nécessité de revoir les protocoles d'autorisation de ces OGM à l'échelle européenne", a déclaré le ministre sur RTL.
"On sait aujourd'hui qu'il y a des failles" dans ces protocoles, a ajouté Stéphane Le Foll, évoquant notamment les durées trop courtes des études d'impact et de toxicité (90 jours), ou le fait qu'il n'y ait pas de comparaison risques/avantages, comme cela se fait pour les médicaments. Une situation en partie due aux poids des industriels du secteur, a reconnu le ministre: "Ils imposent une partie de la loi", a-t-il déclaré.
Après la publication de l'étude de Séralini sur les conséquences d'une alimentation avec du maïs OGM sur la santé de rats, le gouvernement français a saisi la semaine dernière l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). Chargée de contrôler le protocole et les résultats de l'étude, elle rendra ses conclusions "avant la fin de l'année", a affirmé Stéphane Le Foll, se refusant à donner une date plus précise.
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20120926.OBS3567/la-russie-suspend-l-importation-du-mais-monsanto.html
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