Quelle est la nature du doute
de soi ? Où a-t-il commencé ? Comment pouvons-nous le minimiser pour
qu'il ne nous affecte pas aussi
fortement ?
La toute première graine de doute de
soi est apparue lorsque, pour la première fois, vous vous êtes perçus
comme séparés et avez connu quelqu’un d’autre qui avait
un point de vue différent du vôtre. Dès que vous avez pu comprendre
que ce que vous ressentiez était différent de ce que ressentait
quelqu'un d'autre, ou que ce qui était vrai pour vous était
différent de ce qui était vrai pour quelqu'un d'autre, cela vous a
amenés à considérer que votre chemin pouvait, ou non, être vrai ou réel.
Bien sûr, au bout du compte, il y a de multiples
vérités dans toutes les situations parce que des gens différents ont
toujours des points de vue différents. Ces vérités multiples existeront
toujours, mais là où arrive le doute de soi, c'est
quand vous êtes amenés à croire qu'il ne peut y avoir qu’une seule
méthode et qu'il ne peut y avoir qu'une seule vérité. Lorsqu’on vous
enseigne, ou qu’on vous amène à croire, qu’une seule vérité
est possible dans une situation donnée, il s'ensuit logiquement que
quelqu'un doit avoir tort, et voilà ce qu'est la graine du doute de soi.
Bien sûr il y a certainement eu des moments où vous
aviez tort ou raison selon les circonstances, mais cette toute
première expérience, dans laquelle vous avez considéré que l'autre qui
pensait différemment de vous aurait pu avoir raison et que
par conséquent vous auriez pu avoir tort, a soulevé une question sur
la légitimité de votre propre expérience. Ce fut l’origine du doute de
soi.
La bonne façon de grandir grâce cette
expérience, c'est de débattre de l'idée du vrai et du faux, de la
vérité et la fiction. Pour une psyché saine, dans la petite
enfance vous devez apprendre la distinction entre vérité et fiction,
et entre ce qui est vrai et ce qui est faux. Pour apprendre ce genre de
choses, il est utile de croire momentanément qu'il
existe une ligne de séparation claire entre elles, que les choses
sont simplement l’une ou simplement l'autre. À mesure que vous avancez
en âge, lorsque vous quittez la petite enfance, le moyen
le plus sain que puisse développer un esprit humain est ensuite
d’être capable d’admettre qu’il existe des couches de vérité et de
multiples points de vue, et d'être en mesure de voir la zone
grise entre ce qui est vrai et ce qui est faux. C'est un processus
qui peut se poursuivre de la fin de l'enfance jusqu’à l'adolescence et
au début de l'âge adulte. Si on ne vous donne pas
l’opportunité de comprendre pleinement aussi bien la différence
entre le vrai et le faux que la zone grise entre les deux, alors vous
pourriez bien avoir à l’apprendre toute votre vie et jusqu'à
la fin de vos jours.
C'est dans ce processus que le doute
de soi s'installe au début. Le doute de soi est nécessaire et important
car il vous amène à considérer que vous pourriez avoir
tort. Cela vous fait de la place pour apprendre ce qui est vrai si
votre instinct initial, votre impulsion, ou votre pensée au sujet de
quelque chose était erroné. Le doute de soi est donc
important. Il vous donne de l'humilité, il vous donne un esprit
ouvert, et il laisse de la place pour vous permettre de voir ce que vous
devez apprendre. Cette version du doute de soi est très
utile. C'est lorsque vous vous accrochez au doute de soi comme moyen
de piloter n’importe quelle situation — quand vous poussez le doute de
soi plus loin que nécessaire — que vous aurez
des ennuis. Quand le doute de soi devient une habitude permanente,
vous ignorez vos instincts et vous ignorez votre intuition. Et c’est
alors que vous allez fléchir sous la pression
sociale.
Imaginez par exemple qu’une de vos
amies ait un nouveau petit ami. Votre amie est très excitée à l’idée de
vous faire rencontrer ce nouveau petit ami. Elle l'aime
vraiment et elle espère que vous allez l’aimer vous aussi. Lorsque
vous rencontrez ce nouveau petit ami, votre premier mouvement vous dit
que vous n'aimez pas cette personne. Il y a en lui
quelque chose que vous sentez peu sûr, quelque chose de trompeur, il
y a quelque chose chez cette nouvelle personne qui vous met mal à
l’aise. Si vous vivez encore avec la perspective qu'il ne
peut y avoir qu'une seule vérité, alors vous devez douter de vos
instincts. Vous devez choisir de croire soit que votre amie a raison,
soit que vos propres instincts ont raison. Dans ce cas,
choisir de suivre vos propres instincts signifierait perdre une
amitié, et vous pourriez être tentés de rester proche de votre amie en
ignorant vos instincts et en niant ce qui est vrai pour
vous.
Au lieu de cela , si vous êtes
parvenus à reconnaître qu'il peut y avoir de multiples vérités et chaque
point de vue pourrait être vrai, alors vous n'êtes plus
confronté à la nécessité de nier votre propre vérité. Lorsque vous
embrassez de multiples perspectives, votre doute de soi a moins de
pouvoir parce que vous avez davantage d'espace pour répondre
avec flexibilité et créativité à la situation qui se présente. Vous
pourriez réaliser que votre amie est véritablement connectée à ce
nouveau petit ami, mais que cette nouvelle personne ne colle
pas du tout avec vous. Ces deux choses peuvent être vraies et vous
pouvez accepter les deux. Vous ne traînez plus la question de savoir si
vous avez raison ou tort, ou si vous avez le droit de
vous en tenir à votre vérité. Au lieu de douter de vous, vous pouvez
trouver des façons créative de célébrer le bonheur de votre amie tout
en vous protégeant de ce qui ne vous correspond pas.
Vous pourriez choisir d'exprimer à votre amie que vous la soutenez
mais que vous ne voulez pas passer de temps avec son nouveau copain. Ou
vous pourriez choisir de passer du temps avec le nouveau
petit ami, mais maintenir une distance énergétique et émotionnelle
qui vous protège. Vous pourriez utiliser des techniques spirituelles
pour édifier une barrière d'énergie autour de vous, ou vous
programmer une lecture intuitive, ou écouter vos rêves pour en
savoir plus sur ce que pourrait être votre histoire karmique avec cette
personne. Les possibilités sont infinies et elles supposent
toutes d’accepter votre vérité et de prendre soin de vous. Et cela,
c'est prendre ses responsabilités.
Quand vous vivez dans le doute de
soi, vous vous bloquez avec la question de savoir si vous avez raison ou
tort, ou si vos besoins sont importants ou non. Lorsque
vous décidez d'écouter votre instinct et de croire en votre propre
vérité, cela fait de la place pour arrêter de douter de vous et répondre
de façon créative à n’importe quelle situation sociale
dans laquelle vous vous retrouvez. La prise de responsabilités
commence par écouter et croire vos propres pensées, émotions, et
instincts. Seulement alors vous pouvez réfléchir clairement à ceux
que vous voulez suivre et aux mesures à prendre.
Pourquoi semble-t-il que les gens aient besoin de quelque tragédie pour se réveiller spirituellement ou réveiller leur âme ?
Bien qu’il ne soit pas nécessaire
d'avoir une expérience tragique pour vous réveiller spirituellement, des
expériences tragiques vous amènent souvent à ce réveil
qui se base sur la tendance humaine à former des habitudes. Les
êtres humains naissent éveillés. Chacun de vous est né éveillé, vivant
et complètement conscient de sa connexion à l'Esprit. Il n'y
a aucune exception à cette règle. Chaque être humain est né en
sachant et en ressentant dans chacune de ses cellules qu’il est connecté
à l'Esprit. Vous êtes pleinement éveillés dans un sens
spirituel. Sans exception également, chaque être humain est amené à
être blessé et puisque chaque être humain est blessé, vous commencez à
perdre de minuscules parties de vous-mêmes. Afin de
protéger votre cœur, afin de protéger votre corps et votre esprit,
vous fermez définitivement certaines parties de vous-mêmes. On peut
décrire comment cela fonctionne de beaucoup de manières
différentes. Les neuroscientifiques parlent de cela comme d’une
clôture, ou une limitation, des voies neuronales. Certaines religions
enseignent que vous tombez dans une sorte de disgrâce, ou que
vous vous séparez de Dieu. Les psychologues diraient que le mode de
pensée flexible destiné à résoudre les problèmes, avec lequel vous êtes
nés, se limite lorsque vous rencontrez des difficultés
et vous donne le sentiment de ne pas avoir de support pour engager
pleinement votre pensée pour les résoudre. Une métaphore courante est
celle où les gens disent que votre esprit est comme la
pointe d'un iceberg — que vous n'utilisez que 10 % environ de sa
capacité. Tout le reste de cette capacité de votre esprit est là, et
vous est accessible, mais parce que la vie est
difficile, et qu’il semble parfois que vous êtes tout seuls, vous
êtes convaincus de ne pas avoir les moyens d’aborder un problème avec
votre pleine capacité, ce qui rend plus difficile encore
d’y réfléchir. Chacun d'entre vous, à sa propres manière, a connu un
moment où il a ressenti tant de colère ou tant de peur qu’il ne
parvenait plus à réfléchir sainement. Certaines personnes
disent qu'elles sentent à certains moments que leur esprit semble se
vider. C'est ce qui arrive en cas de traumatisme.
Une partie de la section réservée aux membres d’Akashic Transformations reprend cet article déjà publié.
Les membres ont accès à la canalisation complète. Connectez-vous à votre espace Membre d’Akashic Transformations ou
abonnez-vous aujourd’hui !
Traduction AD
Page d’origine : http://www.akashictransformations.net/ARonFREE
Pour avois accès aux liens, aller sur : http://www.anneduquesne.com/article-annales-akashiques-sur-les-relations-humaines-120822580.html
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.