Il y a
souvent un thème qui revient dans certaines conversations que j’ai avec des
amis ou des compagnons de travail. Et ce thème est celui de la souffrance.
Il y a
de très nombreuses personnes qui croient très sincèrement et très profondément
que nous devons souffrir pour « mériter » le bonheur.
Dans
leur vision des choses, souffrance + oubli de soi + sacrifice = bonheur assuré
dans la vie, dans « l’au-delà » ou ailleurs.
Cela a
fait partie de mes croyances pendant des décennies. Mais plus maintenant.
Pourquoi
avons-nous associé ces mots ?
Dans mon
cas, cela a pris racine dans mon enfance, par l’endoctrinement accompli par la
société, le système d’éducation, la sacro-sainte religion et même par le
mouvement du scoutisme.
Nous
avons subi un « lavage de cerveau » continuel nous inculquant l’oubli
total de soi, le sacrifice, la négation totale de nos désirs les plus profonds,
la futilité de la joie ( avez-vous déjà vu une représentation de Jésus ayant un
fou rire ? ) et cet endoctrinement bombardé dans nos esprits a fait en sorte qu’on
a fini par croire à tout ça.
Mon fils
m’a déjà demandé comment j’ai bien pu croire à toutes ces foutaises … Eh bien,
lorsque tu es un enfant et que les adultes te disent quelque chose …
innocemment, tu les croies … On t’enseigne quelque chose à l’école et tu es
convaincu que c’est la Vérité. On te dit quelque chose à l’église et tu es
convaincu que c’est la Vérité. On te dit quelque chose à la télé et tu es
convaincu que c’est la Vérité. Tu es un enfant et tu fais confiance aux adultes
dont le rôle est de te protéger et te guider.
Et ces
mêmes adultes, tes parents, les professeurs, les prêtres ont été « élevés » ( quel choix de mot
! ) dans le même ordre d’idées.
Ce n’est
que lorsque tu as suffisamment grandi et évolué par toi-même, que les remises
en question de ces idées commencent à surgir.
On nous
a toujours dit ce qu’il faut faire, ce qu’il faut avoir, ce qu’il faut penser,
ce qu’on doit être, pour atteindre le soi-disant « paradis », autant
sur Terre qu’après la mort.
On nous
a fait croire que nous se sommes pas assez intelligents, instruits, savants,
évolués ni même capables de trouver toutes nos réponses par nous-mêmes.
Combien
de temps un être humain peut-il endurer une souffrance ? Qu’elle soit physique,
mentale ou émotionnelle ? Combien de temps un être humain peut-il permettre d’être
abusé ? Des heures ? Des jours ? Des mois ? Des années ? Toute une vie ? Eh,
bien oui.
Combien
de temps un être humain peut-il « supporter » le bonheur ? … Hum …
Dans la majorité des cas … pas très longtemps. Lorsqu’un bonheur arrive, ce qui
se passe, très souvent, c’est cette pensée, fort probablement
inconsciente, mais combien fréquente : « … Ça ne durera pas … Il va
sûrement m’arriver quelque chose d’épouvantable, car c’est trop beau pour durer… Je ne mérite pas cette joie … Je ne dois pas
profiter trop longtemps de ce moment, car des milliers de gens souffrent
présentement et je ne dois pas rester dans la joie trop longtemps … je ne dois
pas oublier que mon devoir premier est envers les autres, alors, je dois passer
à autre chose … »
Nous
prenons sans cesse la responsabilité du bonheur des autres, la responsabilité
de la planète entière et de ses environs immédiats.
Je suis
entièrement d’accord avec le fait de nous responsabiliser concernant la Terre
et son évolution, mais là ou je « décroche », c’est lorsqu’on me dit
que c’est par le « sacrifice » de soi-même que cela doit se faire.
Par l’oubli de soi, par la négation de tout ce que notre être désire
profondément.
J’ai lu,
très souvent, le livre de Neale Donald Walsch intitulé « Conversations
avec Dieu » ( que je vous recommande très fortement ) et il y a une phrase
que j’aime beaucoup et qui dit de se placer, soi-même, sur la liste des
gens qu’on aime … et même de se placer en tête de liste. Cela va directement à
l’encontre de tout ce que l’on m’a enseigné depuis ma jeunesse, mais depuis que
j’ai adopté cette philosophie, le bonheur s’est installé dans ma vie et je me
suis rendue compte que je suis beaucoup plus apte à donner ( mon temps, mon
énergie, mon argent ou quoique ce soit d’autre ), car je ne le fais plus parce
que quelque doctrine inculqué me l’a prescrit, mais bien pour ME faire plaisir,
par simple élan du cœur, par ma propre volonté consciente. Il est plus facile
de donner lorsqu’on est, soi-même, empli, plutôt que de le faire en se « vidant »
continuellement. Une maman oiseau doit D’ABORD se nourrir, afin de pouvoir
nourrir ses petits.
La
Source de l’Amour est en nous.
Si nous
allons à la Source, nous ne manquerons jamais de rien.
Alimentons
notre être à partir cette Source et
nous pourrons ainsi nourrir les autres … indéfiniment.
Michelle
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