Ils sont, de l'avis
général, près de deux millions, plus disent certains médias, comme la Sexta
(une chaîne de télévision nationale). Du jamais vu. Une journée
historique « qui ne va pas s'achever ce 22 mars » clame le cortège.
Beaucoup ont prévu de rester à Madrid et de camper. Par exemple,
mille d'entre eux dans le secteur de Recoletos. Des Assemblées
Générales, des opérations symboliques (« faire le siège de la Bourse »,
etc.) sont prévues pour lundi et les jours suivants.
L'entrée des six colonnes de marcheurs dans Madrid a eu quelque chose de très fort, de magique, nous raconte au téléphone Mari Garcia. De l'émotion partout, après souvent quatre semaines de marche, les pieds meurtris. Sur leur passage, tout au long de leur périple, la population a accueilli les marcheurs avec une solidarité forte. Les médias ont, quant à eux, organisé pendant des semaines, un blocus informatif contre les « marches de la dignité ». L'immense tsunami populaire réclame le non paiement de la « dette illégale », la fin de l'austérité, du pain, un travail, un toit pour tous et veut jeter « dehors les gouvernements de la Troïka ». C'est une mobilisation gagnée « à la force de nos muscles », pour Jorge Garcia Castaño, de Izquierda Unida.
Société condamnée
Ce qui frappe, c'est la diversité des revendications., et leur convergence contre « un paradigme de société condamnée : le néolibéralisme » pour un syndicaliste de l'UGT, venu à titre individuel. Au même moment, l'un des « pères de la transition », Adolfo Suarez, agonise. Le symbole n'échappe à personne. Le consensus de 1978 est bel et bien chancelant. Les syndicalistes du SAT, de la CGT, des bataillons des Commissions ouvrières présents malgré le non soutien officiel de leur organisation, scandent :
L'entrée des six colonnes de marcheurs dans Madrid a eu quelque chose de très fort, de magique, nous raconte au téléphone Mari Garcia. De l'émotion partout, après souvent quatre semaines de marche, les pieds meurtris. Sur leur passage, tout au long de leur périple, la population a accueilli les marcheurs avec une solidarité forte. Les médias ont, quant à eux, organisé pendant des semaines, un blocus informatif contre les « marches de la dignité ». L'immense tsunami populaire réclame le non paiement de la « dette illégale », la fin de l'austérité, du pain, un travail, un toit pour tous et veut jeter « dehors les gouvernements de la Troïka ». C'est une mobilisation gagnée « à la force de nos muscles », pour Jorge Garcia Castaño, de Izquierda Unida.
Société condamnée
Ce qui frappe, c'est la diversité des revendications., et leur convergence contre « un paradigme de société condamnée : le néolibéralisme » pour un syndicaliste de l'UGT, venu à titre individuel. Au même moment, l'un des « pères de la transition », Adolfo Suarez, agonise. Le symbole n'échappe à personne. Le consensus de 1978 est bel et bien chancelant. Les syndicalistes du SAT, de la CGT, des bataillons des Commissions ouvrières présents malgré le non soutien officiel de leur organisation, scandent :
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