mardi 30 décembre 2014

Comment se passe l’éducation sur d’autres planètes ?

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Sur bien d’autres planètes, l’éducation n’est nullement dirigée depuis le sommet d’un État, n’est nullement uniformisée, et chaque village, chaque école suit ses proches approches et méthodes. Et ce n’est pas un problème de changer d’école.

Les êtres sont adaptables. Et ceux qui le sont moins mettent tout simplement davantage de temps à apprendre. Est-ce un drame ? (Un drame est l’art de rendre compliquée une situation qui resterait claire et acceptée sans l’intervention de sentiments négatifs et de désirs égoïstes). Sur bien d’autres planètes, l’école n’est pas imposée, l’école est ludique, et l’élève demande de lui-même à y aller. Sur bien d’autres planètes, l’éducation est responsabilité de chacun avant celle d’un système et chaque apprenti, chaque élève, chaque étudiant y est considéré pour lui-même comme un être responsable à part entière en tant qu’âme incarnée. Sur bien d’autres planètes enfin, on adapte au mieux l’enseignement aux élèves et à leurs différences, faisant en sorte que chaque élève s’y développe au maximum de ses possibilités et puisse exprimer, une fois parvenu à l’âge adulte, le meilleur de son potentiel.

Sur la Terre, on cherche au contraire actuellement à uniformiser les élèves sous le prétexte qu’ils doivent tous être égaux. Le concept d’égalité est sur Sol 4 enseigné de manière incroyablement dénaturée, sachant que dans l’univers il n’existe pas deux êtres rigoureusement égaux ou identiques. Même deux atomes distincts ne sont pas identiques ; ils ont notamment chacun leur individualité propre. L’égalité ne peut tout au plus concerner que certaines propriétés ou caractéristiques des êtres et des systèmes organisés, comme les dimensions, la masse, la couleur, le pouvoir d’absorption, le nombre de composantes de nature donnée, ou encore la charge électrique. Et encore, il s’agit en fait souvent bien davantage de similarité que d’égalité.

Le concept d’égalité amène obligatoirement celui de différence et dans le cas d’une civilisation il contribue à l’accentuation des ségrégations, du racisme (encore un concept typiquement humain), et des injustices. Ce qui n’est que très peu enseigné sur la Terre, c’est la notion de dépassement des dualités illusoires qui proviennent toutes d’un excès d’intellectualisation et de rationalisation de la réalité. Les dualités telles égalité/différence, bien/mal, introverti/extraverti ou encore immanent/transcendant ne proviennent que d’une appréciation très partielle des choses. Entre le bien et le mal, comme entre l’égalité et la différence, existent une infinité de situations intermédiaires qui ne sont généralement pas appréhendées par le mental des hommes. Il leur est généralement par exemple inconcevable qu’un être puisse avoir simultanément une nature immanente et une nature transcendante ou que l’on puisse être simultanément introverti et extraverti et que finalement tout dépend du référentiel ou point d’observation. Pourtant, le blanc et le noir ne restent séparés que tant que l’on ne perçoit pas le nombre quasi infini de nuances de gris qui font le lien entre les deux extrêmes.

Tout dans l’univers existe en terme de relativité et de relations. Nulle composante de l’univers n’existe indépendamment des autres. Chaque entité est en relation avec les autres, que cette relation soit consciente ou non ne changeant rien au fait. À partir du moment où une relation existe, le relatif aussi.. Les êtres humains de Sol 4 doivent encore apprendre à considérer chaque relation comme une continuité entre deux êtres distincts. Si l’un est par exemple rouge et l’autre vert, ils ne sont pas différents, mais seulement reliés par une ligne qui passe progressivement du rouge au vert (et bien entendu du vert au rouge, dans l’autre sens).

Sur Sol 4, la recherche de l’égalité dans les systèmes scolaires et éducatifs conduit à un nivellement qui amène les individus les plus avancés à végéter pendant que les moins doués a priori n’ont pas la possibilité d’apprendre à leur rythme plus lent et en des termes qui leur conviennent. Les deux catégories, les surdoués et les sous-doués, comme on tend à les percevoir là-bas, deviennent trop souvent des éléments perturbateurs du système qui font que les élèves intermédiaires, ceux autour desquels on nivelle, ne peuvent plus à leur tour bénéficier dans de bonnes conditions des enseignements prodigués.

Par leur obsession de ne pas vouloir introduire de différences entre les élèves, les professeurs et leurs systèmes ne font qu’aggraver les conditions matérielles de  leur enseignement et diminuer le niveau global d’enrichissement et de développement des élèves. Bien évidemment, comme il a déjà été pensé, ceci est le résultat d’un plan des dragons et n’est nullement fortuit. Quel homme suffisamment lucide et objectivement observateur pourrait continuer à croire que l’uniformité des problèmes du milieu scolaire et éducatif dans toutes les régions terrestres du monde puissent découler du seul hasard ?


 

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