vendredi 25 janvier 2013

Tirage au sort ou élection ? Démocratie ou aristocratie ?


 

Dans un contexte de méfiance générale à l’encontre des responsables politiques (44% d’abstention au second tour des élections législatives en juin 2012), le temps est venu de débattre publiquement du mode de désignation de nos représentants : élection ou tirage au sort ? Et pour quel mandat ?
Quand on étudie la question, on s’aperçoit avec surprise que l’élection n’est pas la solution idéale qu’on nous présente et qu’elle peut même être un parfait outil de manipulation. Le choix de l’élection, il y a deux-cents ans, a été imposé… par des élus… et n’a plus jamais été débattu depuis. Le tirage au sort n’aurait-il pas été trop vite jeté aux orties alors qu’il présente des qualités inestimables pour le plus grand nombre ?

Un choix originel oublié

Les révolutionnaires américains (Madison en 1776) et français (Sieyès en 1789) ont fait un choix décisif qui s’impose encore aujourd’hui des deux côtés de l’Atlantique : ils ont renoncé explicitement à la démocratie, au profit de ce qu’ils ont appelé « le gouvernement représentatif1 ». Les citoyens ont alors été réduits au rang d’électeurs, sans avoir été consultés, sans conserver aucun pouvoir entre deux scrutins, en somme ce que dénonçaient déjà Rousseau et Marat2 à propos du parlement anglais. Ce choix de société n’a pas été débattu par l’ensemble des citoyens à l’époque, ni validé par le peuple depuis : il a été imposé par les futurs élus eux-mêmes, d’autant plus facilement que l’élection constituait un progrès par rapport au système d’hérédité de l’Ancien Régime. L’idée du tirage au sort comme mode de désignation démocratique des représentants est désormais tombée dans l’oubli, très opportunément pour certains !

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